Blog « Traces et Mémoire »

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La Gaume d’une autre époque

11
Jan
2016

Par 11 janvier 2016 Catégories Traditions et Folklore commentaires

 

 

 

 

Chaux vives

Chaux vives est l’album de famille des villages de Gaume. Tous les Gaumais sont chez eux dans ce livre.

Les quelques 170 images qui y apparaissent sont extraites de cartes postales envoyées entre 1899 et 1930. Elles illustrent une centaine de villages de la région, dont la liste correspond grosso modo à celle des communes avant la fusion de 1975. On y trouve aussi plusieurs textes tirés des mêmes cartes postales et une poignée de réflexions dont je suis l’auteur.

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Des villages presque identiques

En feuilletant Chaux Vives, il est facile de s’identifier aux gens qu’on y aperçoit. Ils sont nos aïeux, ou nos cousins plus ou moins éloignés. Ils habitaient nos villages, nos rues, nos maisons parfois. Ces maisons, il est souvent aussi facile de les reconnaître. Elles constituaient ce qui est devenu le centre de nos villages d’aujourd’hui. En effet, ceux-ci se sont surtout développés par le prolongement de leurs rues centrales et par la construction de nouveaux quartiers à leur périphérie.

Florenville Clinique Ste Anne - 1912

Florenville Clinique Ste Anne – 1912

Les divertissements

Si le centre des villages ressemble encore fréquemment à ce qu’il était alors, la vie sociale, par contre, y a bien changé. L’église, qui marquait le centre, est aujourd’hui souvent délaissée. Les cafés qui ornaient chaque coin de rue ont quasiment tous disparu. La messe et le café du dimanche ont été remplacés par les matches de football et les courses à pied – les désormais fameuses allures libres de Gaume, dont le départ est donné chaque dimanche à dix heures. Il faut bien cela pour maintenir les Gaumais en forme, nous qui passons désormais bon nombre de soirées devant la télévision et ne nous déplaçons plus guère qu’en voiture.

Virton Grand rue

Virton Grand rue

Les transports d’antan

La voiture – et ce n’est pas l’envie qui manque d’écrire « bagnole » – est omniprésente en 2016. Elle perturbe les lignes épurées que constituaient les rues de nos villages et les lumineuses façades de nos maisons. Il faut bien de la patience pour refaire aujourd’hui les photographies de l’époque si on ne veut pas devoir y tolérer la présence de deux ou trois « véhicules ». Par contre, on ne risque plus guère d’être gêné par un cheval ardennais. En effet, ce dernier n’est pas taillé pour l’aller-retour au Grand-Duché, où les Gaumais sont désormais nombreux à se rendre chaque jour. Il semble loin le temps des labours à cheval.

D’un autre point de vue, ce qui frappe, c’est le modernisme – voire le futurisme – de la Gaume de 1900. Actuellement, nous réclamons à cors et à cris plus de transports en commun. À l’époque, le tram – ou vicinal – reliait les villages de Gaume. Le texte d’une carte postale envoyée de Bellefontaine à Etalle en 1910 nous apprend que les communications étaient ainsi d’une efficacité redoutable: « Si vous avez encore du bœuf, expédiez au tram d’une heure 5 à 6 livres épaule si possible. ». Essayez donc de trouver un tel service en 2015.

Bellefontaine - 1910

Bellefontaine – 1910

 

Se souvenir pour s’inspirer

Aujourd’hui, beaucoup réclament un mode de vie plus sain, moins polluant, un retour à la nature. Et la foule de gronder « Rendez-nous le cheval ardennais !». D’autres cherchent comment convaincre nos contemporains de respecter davantage les animaux. Tous pourraient s’inspirer de ce panneau apparaissant au coin d’une rue de Virton vers 1900, au message désarmant de simplicité : « Soyez bons pour les animaux ».

Et si on cherche encore d’autres échos avec l’actualité, on peut aller voir cette image de Muno, par exemple, en 1908, où « les gendarmes surveillent le départ des Bohémiens ».

Muno Départ des Bohémiens

Muno Départ des Bohémiens

Bien sûr, tout n’était pas rose en 1900. Certes, nous avons découvert bien des techniques et des conforts depuis lors. Toutefois, les 170 images qu’on trouve dans Chaux Vives nous montrent que nous avons sans doute également oublié un certain mode de vie plus dépouillé et un rythme de vie moins frénétique. Peut-être n’est-il pas inutile de chercher à s’en souvenir et à s’en inspirer.

3 commentaires pour “La Gaume d’une autre époque

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En 1999, Ludovic Penning y ouvre le Karaquillos comprenant un cote brasserie et un cote jeu de quilles. Il s agit, comme dans les deux autres brasseries-bowling mentionnees en fin d article, d un jeu comprenant 9 quilles placees en losange sur une piste en bois de hetre, quilles que l on tente d abattre avec une boule sans trou.

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En 1999, Ludovic Penning y ouvre le Karaquillos comprenant un cote brasserie et un cote jeu de quilles. Il s agit, comme dans les deux autres brasseries-bowling mentionnees en fin d article, d un jeu comprenant 9 quilles placees en losange sur une piste en bois de hetre, quilles que l on tente d abattre avec une boule sans trou.

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