Les pierres légendaires, fruits de la nature ou oeuvres mystérieuses?
27
Mar
2015
Par Emilie Batter 27 mars 2015 Catégories Légendes, Traditions et Folklore commentaires
Si les contes et légendes, que l’on écoute rassemblés au coin d’un feu de bois ou lors de balades contées, nous font tantôt frissonner tantôt nous émerveillent, il est aussi de ces sites légendaires qui nous intriguent au détour d’un chemin.
En tant que grande amatrice d’histoires locales, j’aimerais vous emmener dans l’univers des pierres de légende. Si les plus rationnels considèrent les sites que je vais vous présenter comme des amas de cailloux ou rochers on ne peut plus quelconques, pour d’autres, ces pierres sont liées à des superstitions ayant traversé les générations. Quoi qu’il en soit, quand je passe devant le site des pierres du diable à Forrières ou devant les blancs cailloux de Mousny, mon imaginaire prend très vite le dessus.
Partons à la découverte de quelques-unes de ces pierres légendaires et laissons libre cours à notre imagination l’espace de quelques instants. Vous verrez que les pierres ont plus d’un secret à nous livrer…
La Pierre Haina
La première pierre dont la légende m’a interpellée est la Pierre Haina à Wéris.
Ce rocher domine le site mégalithique de Wéris. Si on prend le temps de le regarder, on remarque que sa forme évoque un homme courbé sous le poids de la charge qu’il porte sur son dos.
La légende est celle d’un curé, qui, pour rejoindre sa paroisse de Mormont, devait gravir la colline où se trouve la Pierre Haina. Le chemin étant abrupt et le temps à l’orage, le pauvre homme pliait tellement sous le poids de son fardeau qu’il en paraissait bossu. Devant la difficulté de sa tâche, il se mit à maudire Dieu d’avoir créé un relief aussi vallonné. Pour le punir de son injure, Dieu le transforma en bloc de pierre, le condamnant à rester figé à jamais. C’est pour cela que la pierre est aussi appelée en patois local « Li Bossou curé » (= le curé bossu). Mais il ne s’agit pas là de l’unique légende liée à la Pierre Haina.
Le lit du diable
Toujours à Wéris, non loin de la pierre Haina, un autre rocher de légende intrigue le promeneur de passage. Il s’agit du lit du diable. Il est le décor de fond de l’histoire d’un meunier qui aurait pactisé avec le diable.
En pleine saison des moutures, un meunier établi sur l’Aisne manquait d’eau pour alimenter son moulin. Satan lui proposa de construire une digue en une seule nuit s’il lui livrait son âme. En bon campagnard, le meunier n’accepta de la lui livrer que le matin, une fois le travail accompli. Quand, au chant du coq, le diable appela le meunier pour concrétiser le pacte conclu la veille, quelle ne fut pas sa surprise de ne voir arriver que le chien du bonhomme. S’apercevant qu’il avait été berné, Satan entra dans une rage folle et détruisit en quelques instants son œuvre nocturne. Accablé de fatigue, il vint récupérer ses forces et s’allongea sur la pierre qui, depuis, s’appelle le « Lit du Diable » ou « Paillasse du diable ».
Les blancs cailloux
Changeons à présent de région pour nous retrouver à Mousny, petit village de la commune de La Roche-en-Ardenne, connu pour son site des « blancs cailloux ». Un peu à l’écart du village, se trouve un ensemble de roches blanches qui, si on laisse quelque peu s’exprimer notre imagination, évoque un berger, son chien et ses moutons.
La légende raconte qu’un pèlerin, en route vers l’Ermitage Saint-Thibault à Marcourt rencontra sur son chemin un berger auquel il demanda à boire. L’Ardennais au caractère rude refusa de partager son eau, ordonna à son chien d’attaquer le pauvre pèlerin et le chassa en le lapidant. Ce que le berger ignorait, c’était qu’il venait de s’en prendre à Jésus. Ce dernier ramassa la pierre qui lui avait été lancée et la renvoya vers le berger. Atteints par celle-ci, berger, chien et moutons se retrouvèrent pétrifiés à jamais sur ce site des hauteurs de Mousny.
Les Pierres du Diable
Pour terminer, je vous propose de faire un détour par Forrières, dans la commune de Nassogne. Là, on peut voir à la sortie du village, au lieu-dit Inzomet, en direction de Rochefort, le site mégalithique des « Pierres du Diable ». Ces mégalithes dateraient de 2500 à 1500 avant J-C. Cet endroit, composé autrefois de six dolmens, servait de support à des rites druidiques très pratiqués à l’époque. A quelques pas de là, on peut voir un calvaire qui symboliserait la victoire du christianisme sur les croyances populaires et ancestrales.
Selon la légende, Satan aurait perdu là une charge de pierres dont la plus grosse cacherait un trésor que seul celui qui parviendrait à la soulever pourrait remporter.
Un panneau didactique en français et en néerlandais présente l’histoire de ce site classé. Les « Pierres du Diable » se trouvent sur l’itinéraire pédestre de la « Promenade de Cocher » (promenade balisée NG07).
Les pierres de légende présentées ci-dessus ne sont qu’un échantillon des rochers liés à des superstitions et croyances en Luxembourg belge. Vous pourrez, tout au long de vos promenades, faire bien d’autres découvertes légendaires toutes aussi fascinantes.
Découvrir en vrai
À visiter pour en savoir plus sur les mégalithes : la maison des mégalithes à Wéris.
www.weris-info.be
Les deux freres furent changes en deux grandes pierres ayant la forme de tetes d homme avec une hauteur de presque deux metres qui se trouvent au fond de la baie d Opunohu, et les habitants du pays chantent leurs noms de Pierres marchantes dans leurs chansons. Quant a leur s?ur, elle fut changee en un grand bloc de corail situe a peu pres au milieu de la passe de Papetoai, qu on appelle la passe Taareu, et on l appelle encore maintenant le Corail aux requins .
siecle et peut-etre issu des creatures du type appeleur. La tradition populaire parle de la crainte qu’il inspire, et des moyens de s’en proteger. Il aurait pour fonction, selon Walter Evans-Wentz et Pierre Dubois , de prevenir les bergers attardes de l’arrivee des hordes nocturnes, et de les pousser a regagner leur foyer