Blog « Traces et Mémoire »

Bienvenue sur les carnets d'histoire du Luxembourg belge !
Nous vous invitons à remonter le temps, à redécouvrir les traces du passé.
Faits de la grande et de la petite Histoire, gestes et savoir-faire, traditions et folklore, personnages réels ou légendaires... Au travers des articles du blog, nos rédacteurs, nos ambassadeurs et vos coups de cœur contribueront à faire revivre l'Ardenne et la Lorraine d’autrefois.

Sainlez, la mémoire civile bataille des Ardennes

4
Déc
2018

Par 4 décembre 2018 Catégories 2ème Guerre mondiale Pas de commentaires

Spécial commémoration Bataille des Ardennes

Découvrir en vrai

Cet article est issu du dossier « mémoire d’Ardenne » intitulé « Un dernier au revoir et un ultime hommage ». Ce numéro de Regards d’Ardenne (n°22) est disponible gratuitement sur ce lien https://bit.ly/2A7Ssqo ! Bonne lecture  ! 

Dans ce petit village ardennais, trois passionnés ont pris à cœur de relater ce que la population civile avait enduré durant la Bataille des Ardennes. Dans un fournil (four à pain), rare bâtisse qui avait survécu à la destruction, des objets du quotidien récoltés dans les greniers parlent du cauchemar des habitants durant l’offensive.

© FTLB/ A. Segers

Ce petit espace est le point de départ d’une balade familiale de 3,5 km, jalonnée de 8 panneaux évoquant par les archives et les jours de bataille mais aussi l’après-guerre et la reconstruction. A l’arrière, une cabane en bois témoigne des activités des résistants tapis dans les bois.

Jean-Pol Dabe, l’initiateur de cette démarche :

« Nous avons voulu donner la parole aux Sainléziens à jamais marqués par cette tragédie qu’ils ont voulu taire jusque dans les années 70. Trois mois après la libération de la Belgique en septembre 1944, les Allemands reviennent le 19 décembre. La population ardennaise qui a déjà connu deux attaques surprise en août 1914 et en mai 1940 décide cette fois de ne pas fuir. A la campagne, il y a le bétail dont il faut s’occuper. Et puis partir pour aller où ? L’exode de mai 40 a laissé un goût amer. Seuls les jeunes gens en âge de combattre sont cachés pour éviter les exécutions ou le travail en Allemagne.  Le village va alors être alors soumis à la puissance de feu des deux camps. La moitié du village brûle et le reste est détruit par les bombardements alliés qui feront une trentaine de victimes. Après la guerre, les villageois vont vivre quelque temps comme des réfugiés, accueillis dans des villages du Sud : Attert, Thiaumont, Esch-sur-Alzette… ».

 

Jean-Paul Dabe © FTLB/ A. Segers

Pendant la bataille, on se terre dans les caves ou dans les granges durant les bombardements. La faim et la promiscuité, l’absence d’hygiène entraînent rapidement l’apparition de maladies : la gale, la dysenterie ou la pneumonie,  en plus de la terreur et de l’incertitude. Sans plus de radios ni d’ailleurs d’électricité, on s’informe comme on peut sur le déroulement des combats, on survit en négociant un peu de nourriture, on espère et on prie.

Bilan des pertes humaines en Ardenne

La trentaine de jours que dure la Bataille des Ardennes va générer 2.500 victimes civiles dont 782 dans l’arrondissement de Bastogne. Des villes comme St-Vith, Malmédy, Stavelot, Vielsalm, ou encore St-Hubert et Rochefort payeront le prix cher. Comme Houffalize qui est rayée de la carte, anéantie par les bombardiers britanniques : 189 tués, et sur 386 foyers, 356 maisons sont ruinées. Même destin pour La Roche qui tombe sous les bombardements américains faisant pas moins de 117 victimes civiles. Les blasons de ces villes durement touchées seront sertis dans le couvercle d’un coffret en bois contenant de la terre prélevée sur la colline du Mardasson. Ce coffret protégé dans une urne en malachite sera remis à Washington au président américain Truman en 1946.

© FTLB/ A. Segers

Découvrir en vrai – Les musées 

Vous voulez découvrir les autres musées du Luxembourg consacrés à la Bataille des Ardennes ?

Rendez-vous sur notre article de blog => https://bit.ly/2IQ4buc

© FTLB/ A. Segers

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